La faune du parc est exceptionnellement riche : le renard roux et le coyote représentent la famille des canidés et on dénombre une forte population d’ours noirs. L’avifaune compte une centaine d’espèces dont les plus remarquables sont l’aigle doré, le grand pic et l’aigle pêcheur.  

Maison dans la réserve

Mais l’attraction principale de la réserve est sans hésitation l’orignal, le roi de la forêt, qui y est omniprésent. La population est estimée à plus de 2700 bêtes. C’est l’endroit le plus prolifique au Québec.
A cause de la nature particulière du sous-sol, il existe dans la réserve faunique de Matane de nombreuses sources d'eau fortement chargées en sels minéraux que l'on appelle "vasières".
Plus d'une trentaine de ces habitats ont été recensés aujourd'hui. Afin de permettre l'accès à plusieurs de ces sites exceptionnels et d'observer l'orignal, des tours d'observation ont été aménagées à proximité des salines naturelles.
De mai à juillet, les cervidés ont de grands besoins en sels minéraux. Ils sont en déficit à la fin du printemps à cause d'un régime alimentaire pauvre en hiver.

Nous avons bataillé ferme pour avoir la chance de voir dans de bonnes conditions le plus gros cervidé du monde ! Pendant quatre jours, nous nous sommes rendus aux différentes vasières (il y a deux très importantes à côté du camping et trois autres à quelques kilomètres). Nous y sommes restés des heures et des heures (deux heures trente, une heure, trois heures, une heure trente...) et jusqu’au dernier jour, nous n’avons pas été heureux. Pourtant, nous y sommes allés le matin tôt et le soir tard comme nous l’avait dit un garde. Nous avions simplement croisé par hasard, au détour d’un petit sentier de rando, un orignal qui nous a observé trente secondes avant de disparaître dans les bois. Nous étions un peu frustrés (“c’est obligé d’en voir” nous disait tout le monde). Nous commencions à croire que le mauvais œil était sur nous !
Le dernier jour, nous avons décidé de nous lever à 4 heures pour mettre toutes les chances de notre côté. A 4 heures 45, nous étions en poste à la tour. Une heure plus tard quatre orignaux sont apparus et se sont désaltérés pendant 45 minutes. C’était vraiment génial d’assister à un tel spectacle.  

Dans les vasières naturelles...

 On se fait tout petit (il ne faut pas trop bouger car les tours sont à 20 mètres des salines et l’animal est très craintif) et on prie que le bruit du déclenchement de l’appareil photo ne les fasse pas fuir (ce qui a failli arriver à deux reprises).
L’orignal est le plus imposant des mammifères terrestres du Québec. Sa taille est comparable à celle d’un cheval. C’est assez impressionnant.

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