Jour 3 :

Eh ben, c'est pas de bol ! Il est 6h et il pleut depuis hier soir ! Le pire, c'est qu'il va tomber des cordes jusqu'au lendemain. Nous sommes dégoûtés, une journée complète de perdue à rester sous un petit abri du camping à jouer au Yahtzee et aux cartes. Déjà que nous n'avons pas beaucoup de jours sur place, il va falloir essayer de rattraper ça dans les prochains jours. Le temps va se découvrir le lendemain vers 5h du matin : On commençait à désespérer !

Jour 4 :

Même si les nuages envahissent de plus en plus le ciel, la pluie n'est pas au rendez-vous aujourd'hui (et tant mieux !). Le paysage est de plus en plus beau au fur et à mesure que l'on progresse dans Mafate. Le Piton Cabri se dresse fièrement au loin lorsque nous parcourons le superbe sentier menant à "îlets à Bourses". 

Les "îlets" sont des petits villages relativement inaccessibles, petits plateaux perdus dans un relief accidenté et autrefois refuges des Noirs Marrons. C'est assez impressionnant de découvrir ces cases comme surgies au milieu de nulle part.
Nous traversons ensuite Grand'Place les Hauts et arrivons à Cayenne en fin de matinée. 

Grand'Place les bas ou Cayenne

Comme nous sommes en avance, nous décidons de faire une étape supplémentaire et rejoindre ainsi Roche Plate, 4 h30 plus loin. Le chemin est malheureusement fermé : le cyclone DINA a détruit un pont en août dernier et a rendu le GR R2 impraticable. Il n'est toujours pas réparé huit mois plus tard : Bien, pour un chemin de grande randonnée...
Nous prenons donc une variante pour atteindre Roche Plate. Nous redescendons vers la rivière aux galets et entamons une très rude montée. Nos sacs sont lourds mais lourds... 

Fred dans la montée...

Nous nous arrêtons toutes les dix minutes. Nous arrivons à "îlet des orangers" vers 16h30 après 8 heures de marche. Nous n'en pouvons plus ! Nous demandons l'autorisation de camper dans la cour de l'école sur le terrain de football.
Quatre petits écoliers en vacances jouent paisiblement et discutent avec nous en anglais (allez savoir pourquoi).
Nous allons bien dormir car aujourd'hui, nous en avons plein les pattes.