Norvège 5


Norvège 5

 

 

 

C'est le quatrième jour que l'histoire s'est considérablement corsé. Alors que je venais de traverser des paysages superbes non loin du refuge de Snoheim, la pluie a commencé à tomber. Je me suis replié dans la tente en pensant que cela allait bien vite se calmer. Elle n'a pas arrêté de deux jours. 48 heures allongés dans deux mètres carrés, impossible de m'assoir et obligé de faire ma popote à l'intérieur et de manger à la "romaine", le pied quoi...

 

 

Là, on trouve le temps un peu long même si j'avais emporté quatre livres.
Après une éclaircie le troisième jour, je me suis rendu à Snoheim et ai trouvé une petite cabane avec un réchaud à bois grâce auquel j'ai pu faire sécher toute mes affaires et mon duvet qui avait bien pris l'eau. Mais la pluie a repris et j'ai encore attendu deux autres jours avant de pouvoir mettre le nez dehors. Même si j'étais plus à l'aise, au bout de 4 jours, on commence vraiment à espérer que cela se calme rapidement.

 

 

 

De plus, cela faisait trois nuits que je dormais mal avec un vent incroyable qui secouait la toile de ma tente et une pluie parfois forte qui faisait un boucan d'enfer. Ne voyant pas d'accalmie venir, j'ai parcouru les quelques kilomètres qui me séparaient d'un parking et j'ai fait du stop pour rejoindre la nationale. Des suédois ont eu pitié de moi, trempé jusqu'aux os et m'ont amené sur l'E6. Je voulais rentrer à Dombas et personne ne s'est arrêté pendant trois heures.


 

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 Je me suis donc rendu à une aire de repos. J'ai abordé un couple assez âgé qui a bien voulu me prendre, même s'ils n'étaient pas très rassurés. Une fois à Dombas, j'ai pris le bus de nuit pour Oslo et attendu 24 heures à l'aéroport. Je n'avais plus envie de visiter la ville et j'ai préféré attendre sur place, je n'étais pas à un jour près...


 


 

 

En résumé, j'ai eu droit à quatre jours géniaux avec un superbe temps et quatre jours horribles pendant lesquels je n'ai rien fait d'autre que lire mes bouquins et espérer que la pluie cesse. J'en garde tout de même un super souvenir.


 



 


Je ne pensais pas être capable d'une telle patience. Dans ces cas là, on relativise tout en se disant que de toute façon, on n'y peut rien et que cela sert à rien de s'énerver.
Il paraît même que j'ai eu de la chance, me disait une commerçante, d'avoir eu quatre jours de beau temps d'affilée...
Je conseille donc ce parc de Dovrefjell pour tous ceux qui veulent vivre une belle expérience de randonnée.
La rencontre avec les bœufs musqués est quelque chose d'unique.