
Le deuxième jour, nous avons décidé d'entreprendre une grande randonnée hors
des sentiers battus et très peu fréquentée par les touristes. Pari gagné car
nous n'avons pas croisé une seule personne pendant plus de six heures.
Deux balades nous intéressaient plus particulièrement : le Jebel Harun et Wadi
es-Sabra. Nous avons fait le choix de la première.
Le point de départ est une nouvelle fois le Qasr el-Bint. Il est donc nécessaire
de descendre le Siq et une bonne partie de la vallée à travers la ville basse.
Ce fut fait en une petite demi-heure. Nous n'avions en effet plus besoin de nous
arrêter pour observer les fabuleux monuments photographiés la veille.

A flanc de montagne
Le chemin est assez large jusqu'au tombeau au serpent que l'on a eu du mal à
repérer. De partout, il est écrit qu'un guide est indispensable. Ce n'est
vraiment pas une obligation. On voit d'assez loin la montagne que l'on doit
gravir. De plus, elle est très facilement reconnaissable. On distingue à son
sommet un dôme d'une éclatante blancheur qui contraste assez nettement d'avec
les montagnes roses du Jebel.

Jebel Harun
C'est vrai que le chemin disparait ensuite mais il suffit de suivre les cairns.
La fin est un peu plus dure car cela grimpe pas mal. Le mont culmine tout de
même à 1396 m. Après trois heures d'une belle marche, nous avons atteint le
"soi-disant" tombeau sacré du frère de Moïse, Aaron.
Le panorama sur la Wadi Araba est grandiose.

Wadi Araba
Le fort vent nous a empêchés de rester longuement au pied du mausolée. Nous
sommes allés nous abriter quelques mètres plus bas. Nous avions une superbe vue
sur 360°, un endroit idéal pour savourer nos sandwiches et effectuer une courte
sieste réparatrice.
Le chemin de retour est le même. Les lacets longent le flanc de la montagne dans
un cadre vraiment agréable.
Le genou de Nath a commencé à être douloureux dès le début de la descente.
Elle a cependant continué avec beaucoup de courage. Au niveau du Qasr, nous
avons eu l'ingénieuse idée de couper pour aller voir le "haut lieu du
sacrifice".

Le chemin ,quoique magnifique, était extrêmement difficile surtout pour
quelqu'un qui a un genou très fragilisé.
Ce n'était vraiment pas le moment d'avaler des kilomètres supplémentaires.
Résultat, le détour a rallongé la rando de plus de deux heures.
Nous avons atteint l'entrée principale à 17 h 30.
Malgré les petits désagréments physiques, nous avons énormément apprécié cette
sublime randonnée de huit heures.

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