Nous avons préféré rester sur place car c'était un endroit sympa mais surtout entièrement gratuit. En effet, les campings dans les deux parcs nationaux ne sont pas payants. Cela est très avantageux. En contre partie, ils sont assez isolés : il faut donc rouler un peu pour découvrir l'île et revenir le soir au campement.
La star du coin est sans aucun doute le Kilauea. L'éruption en cours a débuté à la fin des années 80 où une partie de la " Chain of Craters Road " a été ensevelie par la lave détruisant au passage plus de 180 maisons.

Depuis cette période et malgré une petite pause de 23 jours en 1983, le volcan déverse régulièrement sa lave dans l'océan. Chaque jour, le Pu'u'o'o produit 296 000 mètres cube de lave, agrandissant Big Island de 231 ha depuis l'an 2 000.
Une énorme colonne de vapeur d'eau et de dioxyde de souffre s'élève dans les airs. Ce n'est pourtant pas le jour que le spectacle est le plus beau. A la nuit tombée, on aperçoit enfin ce rouge vif caractéristique. On prend alors conscience de la présence de la coulée que l'on a du mal à distinguer en pleine journée. 

Nous avons parcouru sur la lave séchée le petit chemin qui s'en rapproche. Nous nous sommes arrêtés à une barricade improvisée à l'aide corde et avons attendu la nuit. C'est alors fabuleux d'observer de loin la lave en fusion couler dans l'eau, projetant par moment des rais lumineux dans le ciel à la manière d'un mini-feu d'artifice.
Dans ces moments là, on se dit que l'on est chanceux d'assister à de telles manifestations. Munis de nos lampes de poche, nous sommes rentrés comblés par le même chemin. 

Seulement, nous ne désirions pas en rester là... Nous sommes revenus deux jours plus tard pour tenter d'approcher au plus près la coulée. Un Ranger nous avait dit que cela était possible si l'on restait assez loin de la côte. En effet, à cet endroit, le sol instable peut s'effondrer facilement. Au parking, nous avons donc quitté le chemin pour marcher en direction du sommet de la montagne. Nous étions seuls et pas hyper rassurés. On ne sait jamais... 
De temps en temps, la lave séchée craquait sous nos pieds. 

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