Groupe Amahoro


Groupe Amahoro

 

 

 

Au point de rendez-vous habituel, tous les touristes avaient vu des scènes intéressantes quelque soit le groupe. Nous étions donc sereins pour le reste de notre journée. Nous avons entendu dire qu'Amahoro contenait des bébés gorilles et aussi un gros mâle impressionnant. Nous avons donc choisi cette option.
Le temps était dégagé et le ciel d'un bleu éclatant. Super pour les photos.

 


 


Nous avons marché un peu plus longtemps que lors de la visite précédente. Au bout d'une heure et demie, nous avons atteint les trackers, ces pisteurs Rwandais partant très tôt le matin pour repérer l'emplacement des différentes familles. La veille, ils restent sur place jusqu'à ce que les gorilles fassent leur nid pour la nuit. Ils remontent au petit matin au même endroit. Ils cherchent les traces si les singes ont déjà bougé et communiquent ensuite par talkie-walkie leur position aux guides. C'est ainsi que le résultat est garanti à 100%.


 

 

 

L'ascension est souvent difficile puisque les chemins sont ceux coupés à la machette par les guides. Quand les bêtes sont en déplacement et qu'il faut les suivre, on doit lutter contre les orties, les feuilles hautes et les branches qui sont enchevêtrées les unes dans les autres. Pas évident  quand on a en plus un trépied photo et qu'on n'a pas le temps de le ranger. Cela m'a réservé quelques jolis gadins. Mais quand on est excité et que le coeur bat à fond, on oublie très vite les égratignures et on se sent des ailes même dans une forêt impénétrable.


 

 

 

Nous avons presque vu autant de gorilles que pour Susa Group. Souvent, les singes passaient juste à côté de nous. Nous ne pouvions plus reculer. Le guide nous disait de ne plus bouger (eh, pas fous les Frenchies, ce n'était pas la peine de nous le signaler...) et on les voyait nous frôler.
Alors que j'étais devant les autres et bloqué contre les branches, un jeune gorille a traversé les feuillages dans ma direction. En passant, il m'a mis une sacrée baffe sur la jambe, l'air de me dire :"pousses-toi de là, tu vois pas que tu me gênes et que je veux passer !" C'est assez marrant car je n'ai pas senti de véritable agressivité.


 


 

Ces animaux, en règle générale très paisibles, sont plusieurs fois passés à moins d'un mètre de nous. Quand on voit leur impressionnante musculature, on se demande comment ils font pour tolérer notre présence alors qu'un simple coup de patte nous enverrait bouler à vingt mètres. Eh bien non, ils inspirent vraiment confiance comme si les 97% de gênes que l'on partage avec eux étaient un gage de sécurité.

 

 


 

Nous avons fini la visite avec un gros dos-argenté qui mangeait tranquillement un petit peu en marge du reste du groupe.
Il est évident que ces deux jours ont été pour moi fabuleux : une rencontre époustouflante qu'il faut avoir faite une fois dans sa vie, du pur bonheur.