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Au point de rendez-vous habituel, tous les touristes avaient vu des scènes
intéressantes quelque soit le groupe. Nous étions donc sereins pour le reste de
notre journée. Nous avons entendu dire qu'Amahoro contenait des bébés gorilles
et aussi un gros mâle impressionnant. Nous avons donc choisi cette option.
L'ascension est souvent difficile puisque les chemins sont ceux coupés à la
machette par les guides. Quand les bêtes sont en déplacement et qu'il faut les
suivre, on doit lutter contre les orties, les feuilles hautes et les branches
qui sont enchevêtrées les unes dans les autres. Pas évident quand on a en
plus un trépied photo et qu'on n'a pas le temps de le ranger. Cela m'a réservé
quelques jolis gadins. Mais quand on est excité et que le coeur bat à fond, on
oublie très vite les égratignures et on se sent des ailes même dans une forêt
impénétrable.
Nous avons presque vu autant de gorilles que pour Susa Group. Souvent, les
singes passaient juste à côté de nous. Nous ne pouvions plus reculer. Le guide
nous disait de ne plus bouger (eh, pas fous les Frenchies, ce n'était pas la
peine de nous le signaler...) et on les voyait nous frôler.
Ces animaux, en règle générale très paisibles, sont plusieurs fois passés à
moins d'un mètre de nous. Quand on voit leur impressionnante musculature, on se
demande comment ils font pour tolérer notre présence alors qu'un simple coup de
patte nous enverrait bouler à vingt mètres. Eh bien non, ils inspirent vraiment
confiance comme si les 97% de gênes que l'on partage avec eux étaient un gage de
sécurité.
Nous avons fini la visite avec un gros dos-argenté qui mangeait
tranquillement un petit peu en marge du reste du groupe.
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