Monte Cinto


Monte Cinto

 


Août 2007. Depuis le temps que je voulais faire le Monte Cinto ! Aujourd'hui, c'est décidé, nous gravirons le toit de la Corse.
Claude, un collègue venu passer quelques jours ici, va m'accompagner. Comme d'habitude, le réveil sonne à 4 h 30. Après un rapide petit déjeuner, nous quittons Bastelicaccia pour Calacuccia, que nous atteignons deux heures trente plus tard.
Nous garons la voiture à Lozzi, au nord du village devant le camping du Monte Cinto. Une route en terre part vers l'ouest et mène aux bergeries de Petra Pinzuta. Nous pensions au début pouvoir les atteindre en véhicule mais le chemin n'est praticable qu'en 4X4.
Tant pis, nous rajouterons cela aux huit heures de marche qui nous attendent déjà.

 

Lac du Cinto

 

La carte IGN  (TOP 25, 4250 OT) est comme toujours indispensable surtout si l'on veut prendre quelques raccourcis volontaires ou involontaires...
Le début est une route en long lacet que l'on peut à plusieurs reprises couper pour diminuer la distance. Au bout d'une heure, nous avons aperçus les bergeries sur notre droite à trois cent mètres en contrebas. Au lieu de redescendre et de prendre le sentier menant au refuge de l'Erco, nous avons décidé de contourner la montagne par la gauche.
 

 


Ce ne fut pas si facile que ça et nous nous sommes rendus compte au bout de deux heures et demie en voyant le petit village de Calasima que nous nous étions un peu trop écartés de notre but. Bon, rien de grave, il suffisait de grimper, grimper et encore grimper dans les éboulis pour dépasser la crête de Capu Falu. Arrivés en haut, nous pensions voir déjà le lac du Cinto... Bon d'accord, il était encore plus loin et nous étions au sommet du Capu Falu sans chemin pour redescendre facilement. Nous avons quand même vu six mouflons décamper devant nous. C'était super cool !
 


La descente fut donc rude. Nous avons ensuite récupéré le bon chemin après un sacré détour. Au moins, c'était sauvage... Nous avons atteint le lac du Cinto vers midi trente. Ce superbe petit écrin, situé à 2289 m d'altitude, fut le cadre de notre pause déjeuner et d'une petite baignade pour revigorer les muscles tendus par cette ascension sportive.
En fait, le chemin venant du refuge de l'Erco est  vraiment plus simple.
Ensuite, nous avons grimpé dans les éboulis pour parvenir au sommet du Monte Cinto. Le temps, superbe jusque là, s'est un peu couvert sur les cimes aux alentours, nous empêchant de voir la mer au loin. La vue était tout de même spectaculaire et nous avons profité pleinement pendant une petite demi-heure.

 

 

Il était temps de redescendre ! Nous avons suivi le tracé rouge qui devait nous ramener au refuge en faisant une boucle. Ce ne fut pas le cas, les marques s'arrêtant brusquement. Nous avions deux choix, soit rebrousser chemin jusqu'au lac soit couper droit vers la vallée.

 



Nous avons choisi la deuxième solution car il commençait à se faire tard. La descente fut plus que physique et assez dangereuse. Je dois même avouer que je me suis fait peur à deux reprises. J'ai cru qu'on n'arriverait pas à continuer notre descente. Nous nous sommes retrouvés dans des passages très escarpés et dans des positions qui nous font rire maintenant mais qui sur le coup n'étaient pas si drôle que ça. L'avantage de passer par là fut que nous avons vu plusieurs mouflons et d'assez près.

 



Lac d'Argentu

 

Deux heures trente plus tard, nous avons enfin rejoint le refuge de l'Erco. Nous avons continué vers les bergeries et enfin le parking. Nous sommes arrivés à 19 h 30 après plus de dix heures trente de marche. Et dire que nous avions encore plus de deux heures de voiture jusqu'à la maison. La randonnée est superbe. Le paysage est très sec, comme je les aime. On y trouve que peu de verdure mais bon, c'est la montagne...
Je pense que la boucle est faisable en sept heures si on se contente de rester sur les chemins même si le retour du sommet vers le refuge est difficile à trouver.