
Vieille dame - Potosi
Potosi est une superbe ville qui a fondé sa notoriété sur l'exploitation
de sa mine d'argent. Vers la fin du 18ème siècle, elle est même devenue la
cité la plus riche d'Amérique du sud. Les conquérants espagnols ont très
vite saisi l'opportunité. Des Indiens et des noirs ont été forcés à
travailler des jours entiers. La mortalité était effrayante à l'époque.
Depuis le début du 20ème siècle, la baisse du cours de l'argent fut un coup
dur pour Potosi. Aujourd'hui, la mine s'est diversifiée (plomb, zinc, étain,
cuivre...) mais ne fait plus vivre autant d'habitants.
Nous avons visité les lieux pendant plus de deux heures et avons pu nous rendre
compte de l'infernal travail des mineurs. C'est tout simplement inhumain ! Et le
plus émouvant, c'est que les Boliviens sont heureux et aiment leur boulot.
Rester 8 à 10 heures dans le noir à percer des trous à la barre à mine et
transporter sur des kilomètres les gravats dans des galeries étroites, très
basses où il règne parfois une chaleur étouffante, est le lot quotidien de
tout un chacun.

Offrandes d'un mineur à "Oncle George"
Il est d'usage pour les touristes d'amener des cadeaux aux
travailleurs. Il s'agit d'un sac que l'on achète sur place contenant des
feuilles de coca (dont les mineurs raffolent), d'un amalgame servant à faire
une pâte avec les feuilles, de cigarettes, d'un bâton de dynamite, d'un
détonateur et de nitrate d'ammonium.
Au fur et à mesure que l'on avance dans les couloirs avec le guide, ce dernier
distribue aux mineurs le contenu du sac. Ils ont besoin des feuilles de coca
pour tenir le coup et de dynamite car ils doivent acheter leurs propres
bâtons.
A chaque niveau (et il y en a beaucoup), un "protecteur" reçoit les
offrandes des mineurs (des feuilles de coca, des cigarettes et de l'alcool à
95°).
Ils viennent ici prier et émettre un voeu, le plus souvent trouver un bon filon
et rester en vie...
Nous ne sommes restés que deux heures et nous étions totalement fourbus de
marcher complètement pliés. Nous ne sommes descendus qu'au troisième niveau
et déjà la chaleur commençait à nous incommoder. J'ose à peine penser à la
température trois ou quatre niveau plus bas...

Femmes en habit traditionnel
Outre la visite de la mine, il est très agréable de se
promener dans les rues de Potosi. Nous n'y sommes restés qu'un jour mais avons
apprécié cette petite halte.
Nous quittons la Bolivie avec des souvenirs inoubliables. Ce formidable pays ne
peut qu'enchanter les voyageurs amoureux de nature et d'authenticité.

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